Programme Université Marxiste 2021
Samedi 11 septembre 2021
au Café Marx
Quelle science économique voulons-nous ?
Samedi 11 septembre à 12h
Conférence en français
Martin Dupont est économiste au service d’étude du PTB et membre fondateur du réseau « Rethinking Economics » en Belgique. Militant pour un autre enseignement des sciences économiques à l’université, il a coordonné en 2017 une grande enquête par questionnaire auprès des étudiants pour évaluer les formations d’économie en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Résultats ? Alors que l’économie capitaliste fait face à une crise écologique et sociale majeure, les enseignements en économie ne sont pas à la hauteur de ces enjeux. Problèmes environnementaux, crises financières et inégalités sont mal abordées dans les cursus, notamment car les écoles de pensées alternatives spécialistes de ces sujets – comme l’économie marxiste, post-keynésienne, écologique ou féministe – sont pratiquement exclues du programme. Cette situation n’est malheureusement pas propre à la Belgique. Pour son intervention, Martin reviendra donc sur les luttes du mouvement étudiant international pour le pluralisme en économie, ainsi que sur les apports d’une théorie économique plurielle pour l’économie socialiste du XXIème siècle.

L’OTAN, gardienne de la paix ?
Samedi 11 septembre à 13h
Conférence en néerlandais
Véronique Coteur est coordinatrice d’intal. Elle fait partie du mouvement pour la paix et du Conseil mondial de la paix. Elle a pris part à plusieurs manifestations contre les sommets de l’OTAN, notamment à Varsovie. Elle fait également partie de la Coalition belge contre les armes nucléaires.
Le 14 juin, le premier sommet de l’OTAN s’est tenu à Bruxelles sous la direction du président américain Joe Biden. Alors que la pandémie mondiale nous apprend que la coopération internationale est notre salut, l’OTAN pousse plus loin les investissements dans la militarisation. En outre, nos pays sont menacés d’être entraînés dans une guerre froide contre la Chine. Qu’est-ce que l’OTAN exactement ? Et que signifie pour la Belgique le fait de faire partie de cette alliance ? Avec le mouvement pour la paix, INTAL a organisé plusieurs actions de protestation en réponse aux sommets de l’OTAN.

100 ans de communisme belge
Samedi 11 septembre à 14h
Conférence en français
José Gotovitch a enseigné l’histoire contemporaine à l’ULB et a dirigé le CEGES (1988-2005). Coauteur avec Jules Gérard-Libois de “L’an 40. La Belgique occupée” (1971), l’ouvrage qui marque le tournant décisif dans l’étude scientifique de la Seconde Guerre mondiale en Belgique, il est aussi l’auteur d’une centaine de contributions portant sur l’entre-deux-guerres, le mouvement flamand, la guerre civile en Espagne, la Résistance et la Déportation, la Question royale, le PS. Il a particulièrement étudié l’histoire du PCB. Il est aujourd’hui Directeur scientifique du Centre des Archives du Communisme en Belgique (CarCoB).
À l’occasion du centenaire du Parti communiste de Belgique (1921), José Gotovitch reviendra sur la fondation du PCB et de ses premières années de combat, dans le contexte révolutionnaire qui suit la Première Guerre mondiale et la Révolution russe, jusqu’à son premier grand succès de masse lors des grèves ouvrières de 1932.

Pourquoi Marx est toujours d’actualité
Samedi 11 septembre à 17h
Conférence en néerlandais
Karim Zahidi est mathématicien, philosophe, baryton du Chœur Brecht-Eisler et président du Fonds Masereel. En plus de ses travaux universitaires, il a écrit De paradox van Hayek, vrijheid als privilege (epo, 2014) avec Jan Blommaert.
Karl Marx a été enterré de nombreuses fois. Toutefois, depuis la crise de 2008, il y a un regain d’intérêt. Le Capital a été réédité en plusieurs langues, parfois même pour la première fois.
Qu’est-ce qu’un philosophe et révolutionnaire né il y a plus de 200 ans peut encore nous apporter ? Peut-on encore apprendre quelque chose de livres comme Le Capital ?
Pourquoi devrait-on se donner la peine de lire les écrits de Marx aujourd’hui ?
Karim Zahidi l’a fait et il nous explique pourquoi Marx est toujours d’actualité, peut-être même maintenant plus que jamais.

L’impéralisme américain aujourd’hui
Samedi 11 septembre à 18h
Conférence en anglais
Vijay Prashad est un historien, journaliste, auteur et intellectuel marxiste indien. Il est directeur du Tricontinental : Institute for Social Research et éditeur de LeftWord Books, où paraît en anglais « Ils nous ont oubliés » de Peter Mertens. Prashad a écrit une trentaine de livres. Son dernier ouvrage, Washington Bullets (avec une préface d’Evo Morales), sera publié en néerlandais par EPO sous le titre Imperialisme voor beginners.
Le thème de son intervention : les États-Unis résisteront encore longtemps à leur influence déclinante. La nouvelle guerre froide engagée par les États-Unis contre la Chine s’inscrit dans ce nouveau scénario stratégique.

Dimanche 12 septembre 2021
au Café Marx
Marx antiraciste
Dimanche 12 septembre à 11h
Conférence en néerlandais
Sarah Scheepers a étudié les langues germaniques à Louvain et en Allemagne, les études féminines (Université d’Anvers) et elle est titulaire d’un doctorat en sciences sociales (K.U.Leuven). Depuis 2013, elle est coordinatrice d’ella vzw| Kenniscentrum gender en ethniciteit. Elle est également cofondatrice de la Plateforme 21/3 qui organise chaque année les manifestations nationales contre le racisme.
Des études ont montré à maintes reprises que les personnes portant un nom de famille “non flamand” ont jusqu’à 50 % de chances en moins de visiter, et encore moins de louer, un bien locatif. Ce n’est là qu’un des nombreux exemples de ce racisme quotidien de nos jours. Ces exemples ne sont pas exceptionnels, mais sont l’expression concrète d’un problème structurel. Pour combattre le racisme, nous devons comprendre la fonction qu’il remplit. La clé de la compréhension se trouve dans les écrits de Marx.

Se loger, un droit fondamental
Dimanche 12 septembre à 12h
Conférence en français
Sarah De Laet est géographe. Après quelques années passées à l’ULB entant que chercheuse où elle travaillait sur la périurbanisation des classes populaires, elle a été engagée chez Inter-Environnement Bruxelles. Depuis sa conviction que le logement est un enjeu politique majeur n’a fait qu’augmenter. Elle milite actuellement dans plusieurs collectifs dont Action Logement Bruxelles.
Le logement est un droit, du moins il devrait et pourrait l’être. Pourquoi et comment se fait-il que toutes les villes européennes soient trop chères ? Pourquoi se loger à Bruxelles est devenu si coûteux ? Pour répondre à ces questions, allons à la racine du mal : l’appropriation privée, la spéculation et le marché immobiliers..

À la recherche du temps perdu ?
Dimanche 12 septembre à 13h
Conférence en français
Adrian Thomas est historien, spécialisé dans l’histoire syndicale et communiste. Il est l’auteur de Robert Dussart, une histoire ouvrière des ACEC de Charleroi (éd. Aden).
Les horaires de travail sont constamment mis à mal par le patronat, qui exige de ses salariés plus d’heures supplémentaires et plus de flexibilité. Pour la classe travailleuse, le combat pour la diminution et la réglementation de la durée de la journée et de la semaine de travail remonte loin. Que peuvent nous en apprendre les syndicalistes d’hier ? Retour sur un siècle de luttes de classes pour le droit aux loisirs et au repos.

Sortir du fétichisme de la concertation sociale
Dimanche 12 septembre à 14h
Conférence en français
Nic Görtz est permanent syndical et docteur en sciences économiques et de gestion. Dans ses articles, il tente de combiner pratique, théorie et grille d’analyse marxiste. Il est particulièrement en recherche des éléments qui font gagner les travailleurs et leurs organisations syndicales.
Son dernier article dans la revue LAVA « Sortir du fétichisme de la concertation sociale » remonte aux racines de la concertation sociale et montre que conflit et concertation sociale sont les deux faces d’une même pièce. Vouloir la concertation sans le conflit apporte de moins en moins résultats pour les travailleurs. Mais la tradition du syndicalisme de lutte, basée sur la construction d’un rapport de force, regagne du terrain tant en Belgique qu’à l’international.

Une crise qui en révèle une autre
Dimanche 12 septembre à 16h
Conférence en anglais
Michael Roberts a travaillé comme économiste à Londres pendant plus de 30 ans. Il est l’auteur de The Great Recession – a Marxist View (2009, Lulu Press) et The Long Depression (2016, Haymarket Publications). Il tient un blog sur l’économie marxiste à thenextrecession.wordpress.com.
Sous le capitalisme, la crise économique est toujours à l’affût. Michael Roberts, qui a travaillé pendant 40 ans dans le monde bancaire londonien et a vu venir la crise financière de 2008 des années à l’avance, en sait quelque chose. Mais qu’en est-il de la crise de Corona ? Pour lui, le virus a été le déclencheur d’une crise qui ne pouvait que se produire. La combattre avec des recettes traditionnelles signifie marcher une fois de plus dans la roue de l’inégalité et de la stagnation.

La fin de la domination du dollar
Dimanche 12 septembre à 17h
Conférence en anglais
Radhika Desai est professeur au département d’études politiques de l’Université du Manitoba et est actuellement directrice du groupe de recherche en économie géopolitique. Ses domaines de recherche comprennent la géopolitique, l’économie politique, les partis et le rôle politique de la culture et du nationalisme. A l’occasion du Covid-19, elle a écrit un essai en 5 parties dans Canadian Dimension “What is to be done”. Un manifeste pour la politique au milieu de la pandémie et au-delà”.
Des chaînes internationales de prêts et de dettes lient les économies émergentes du monde aux banques américaines. Mais la domination du dollar, qui semble avoir duré un siècle, est beaucoup plus fragile qu’il n’y paraît, et la montée des États rivaux est imparable. Radhika Desai, professeur d’économie géopolitique, discute de l’impérialisme et de l’économie mondiale, sans ménager les vaches sacrées.
