Johnny Coopmans

Nous avons appris la mort du camarade Johnny Coopmans. En tant que “vétéran” de la révolte étudiante de 68, et à l’université de Gand où il a étudié la psychologie et la pédagogie, il a fait partie de ces intellectuels qui n’ont pas essayé d’utiliser ses connaissances pour faire de l’argent, ni faire carrière. Il a mis ses capacités au service de la classe ouvrière et de la lutte des travailleurs. D’abord à Gand, puis à Liège et à Charleroi où il a milité pour le PTB et a travaillé comme journaliste pour Solidaire. Il est rapidement devenu un spécialiste de l’histoire de la lutte des travailleurs et du mouvement syndical. Avec deux pieds dans la lutte de classe quotidienne, il est également resté l’intellectuel communiste, conscient et capable de transmettre ses connaissances et son expérience aux nouvelles générations de militants par le biais d’articles et de cours sur la grève de 60-61, les mouvements de la gauche réformiste, comme le Renardisme, etc. Le but de ses études a toujours été de tirer les leçons des expériences négatives et positives de la lutte. Montrer que le marxisme est la science qui résume presque deux cents ans de lutte des travailleurs et qu’il n’y a pas de meilleure manière de progresser vers le socialisme. Il a contribué à la revue Études marxistes et a été l’invité de l’Université marxiste, où il a donné plusieurs cours sur l’histoire du marxisme, sur l’héritage philosophique de Lénine, sur la psychologie de Vygotski et, bien sûr, sur l’histoire sociale de la Belgique. Il impressionnait par ses connaissances, ses qualités pédagogiques, mais certainement aussi par son enthousiasme communicatif et son humour. Nos condoléances à ses proches qui doivent lui dire au revoir en ces temps difficiles.

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