
Le droit de grève n’est pas inscrit dans la Constitution belge, mais notre pays a signé le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels des Nations unies et la Charte sociale européenne, qui garantissent ce droit.
Ces dernières années, cependant, on constate une tendance croissante à porter les conflits sociaux devant les tribunaux. Avec le procès contre le président de l’ABVV à Anvers en 2019, cette tendance s’est intensifiée. Plus récemment, fin 2020, dans l’affaire du “pont de Cheratte”, le tribunal de Liège a condamné 17 syndicalistes, dont Thierry Bodson, pour “entrave délibérée à la circulation”. Marie-Hélène Ska (secrétaire générale de l’ACV-CSC) a estimé qu’il s’agissait d’une “attaque contre l’organisation syndicale”.
Dans un contexte où les organisations patronales ont récemment qualifié les grèves pour des augmentations de salaire de “dangereuses et irresponsables”, cette condamnation, à côté d’autres attaques contre la liberté d’expression, crée un dangereux précédent et constitue une attaque inquiétante contre nos droits démocratiques fondamentaux. Cela fait seulement 100 ans que les libertés syndicales sont reconnues en Belgique : il est temps de les reconquérir. Cette formation se propose d’explorer les pistes pour y arriver.